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Comment choisir son cabinet de conseil ?

Lorsque j’explique travailler dans un cabinet de conseil ou en prestation de service, bien souvent mon interlocuteur me regarde avec des yeux ronds troublés d’incompréhension ; un ange passe. Cet article s’adresse aussi bien à un(e) inconnu(e) rencontré dans une soirée, qu’à un cadre dirigeant d’entreprise. Il définit ce qu’est un cabinet de conseil, dans quel cadre fait-on appel à ce type de société et comment la choisir. Puis, pour aller plus loin, nous commenterons la polémique actuelle sur l’utilisation des cabinets de conseils par les administrations françaises.

cOMMENT CHOISIR SON CABINET DE CONSEIL ?

Qu’est ce qu’un cabinet de conseil ?

Recrutés par des entreprises privées ou des administrations, les cabinets de conseils soutiennent et renforcent les stratégies de leurs clients pour différentes missions. Ils participent à la construction de projets, font des recommandations voire fournissent à leurs clients des consultants spécialisés.

Un cabinet de conseil peut se voir confier des missions telles que l’audit, le diagnostic, la formulation de conseils stratégiques, l’accompagnement du changement, la formation, la gestion de projet, et l’assistance à la Maîtrise d’Ouvrage.

Prestation de service

La prestation de service peut intervenir sur un audit de 3 jours comme sur une mission longue de 3 ans sur un projet informatique par exemple.

La différence avec une boite d’intérim ? L’intérim est utilisé pour un besoin temporaire de personnel pour un remplacement ou un surcroît d’activité. La personne est intégrée dans l’entreprise. L’entreprise qui reçoit l’intérimaire le paye en en fonction du nombre d’heures effectué. Un contrat d’intérim se rapproche du CDD.

Le consultant est externe à l’entreprise. Il est choisi pour son expertise. L’entreprise qui reçoit le consultant, paye le prestataire forfaitairement sans tenir compte du temps passé. Le prestataire paye ensuite le consultant.

Quand faire appel à un cabinet de conseil ?

Le recours à un cabinet de conseil s’effectue généralement quand l’entreprise se retrouve face à un besoin d’expertise dont elle ne dispose pas en interne. Soit le domaine est très spécialisé, soit le besoin est très ponctuel et les expertises internes ne sont pas disponibles. On peut aussi avoir recours à un conseil externe quand les enjeux de politique internes peuvent influencer la décision, ou quand on souhaite disposer d’un vent de fraicheur et de nouvelles idées.

Un consultant est quelqu’un de formé, adaptable et rapidement opérationnel. Il est une ressource temporaire que l’on peut sortir des effectifs à la fin du projet. Cette souplesse et cette expertise ont bien sûr un prix.

Comment faire appel a un cabinet de conseil ?
Exemple

Une entreprise gère son stock avec des fichiers Excel. L’entreprise se développe, et la gestion du stock se complexifie. Elle se dit que ce serait bien de mettre en place un outil de type système d’information pour remplacer Excel dans le but de fluidifier, fiabiliser et accélérer la gestion du stock. Cette entreprise peut faire appel à un cabinet de conseil qui va auditer les processus actuels et les besoins informatiques. Ce Cabinet va proposer un outil du marché adapté, de type WMS, et participer à sa mise en place (rédaction des spécifications, tests, conduite du changement, mise en production) . Donc le cabinet fournit une expertise sur la partie audit et un accompagnement spécialisé sur la mise en œuvre. Cette démarche d’optimisation des processus répond à un besoin de compétitivité : au 21ème siècle la digitalisation est incontournable et est source de profits.

Avant de faire appel à un cabinet de conseil, il est important de poser la problématique à laquelle le conseil devra répondre. Une problématique circonscrite et formalisée avec des mots spécifiques va être efficace et facile à comprendre. Les sujets vagues et nébuleux sont à éviter car la première chose que fera le cabinet de conseil sera de préciser le périmètre d’intervention et ce ne sera pas gratuit..

Enfin, le recours à une expertise nécessite un budget qui peut paraître élevé au regard des salaires qui sont versés aux collaborateurs en interne. Il faudra donc non seulement définir un budget mais aussi expliquer et communiquer sur les raisons du recours à une expertise extérieure. Notamment sur le fait qu’en contre partie de cet investissement, le cabinet peut être une véritable source de profits grâce à des choix stratégiques et/ou des idées innovantes.

Comment choisir son cabinet de conseil ?

Comment choisir son cabinet de conseil ?

Lorsque le sujet et l’objectif sont clairement identifiés et formalisés, il sera plus facile de choisir le cabinet de conseil qui interviendra. Pour cela, un processus d’achat classique est à mettre en place en se focalisant sur les questions suivantes :

  • Est-ce que le cabinet de conseil a déjà des expériences ou des références chez des clients ayant une problématique proche de la mienne ? Il faudra toutefois nuancer cet aspect en se rappelant que bien souvent chaque client a une problématique et un contexte qui lui sont propre. Le conseil n’est pas un produit sur étagères ! C’est même ce qui fait son principal atout.

  • Est-ce que le cabinet de conseil dispose des ressources lui permettant d’intervenir dans le délai souhaité ? On fera attention à ce que les consultants ne travaillent pas pour 2 clients en même temps.

  • Quelle est l’expérience des consultants et comment sont-ils envoyés en mission ? On fera attention à ce que la mission ne soit pas exclusivement adressée par un jeune diplômé supervisé de loin par un consultant sénior.

Comment choisir son cabinet de conseil ?

Attention aux conflits d’intérêt

En plus des questions essentielles concernant le choix de son cabinet de conseil, celui-ci va avoir accès à des informations stratégiques et essentielles pour l’entreprises. Il faut donc être vigilant sur un certain nombre de points :

Si l’on évolue dans un secteur particulièrement exposé à l’intelligence économique ou aux intérêts étrangers, il convient d’examiner la localisation de la direction et de l’actionnariat de l’entreprise de conseil. Est-ce que la direction ou l’actionnariat se trouve en France, et est-ce que les dirigeants pourraient être susceptibles d’être influencés par une entité étrangère ?

On pourra s’intéresser également aux conflits d’intérêt potentiels du cabinet de conseil. Est-ce que le cabinet de conseil a comme client un concurrent direct ? Même sans mauvaise intention, il peut être difficile pour les consultants de maintenir une séparation stricte et ne communiquer aucune information.

Le cabinet de conseil est-il partenaire d’un fournisseur de solutions logistique ou informatique ? Il pourrait recommander une solution, non pas parce que c’est la meilleure, mais parce qu’elle est préférée par la personne qui donne le conseil.

En considération des montants impliqués, et comme dans toute acquisition, il convient de veiller à ce qu’il n’existe aucun conflit d’intérêts potentiel entre la direction et le cabinet de conseil sélectionné. Les relations étroites sont fréquemment mal perçues par les collaborateurs et peuvent remettre en question la crédibilité des conseils fournis.

Une dérive dans l'actualité

Une dérive dans l'actualité

Il y a quelques mois, une polémique entrait dans l’actualité concernant le recours à des cabinets de conseils dans l’administration française. Au cours de cette polémique, nous avons tout entendu, l’émotion dépassant souvent la raison dans les arguments avancés par les uns et les autres. Maintenant que le souffle est retombé, il faut en profiter pour se poser des questions de fond quant au recours au cabinet de conseil, que ce soit pour l’Administration comme pour le Privé.

Depuis 2019, l’administration française a eu largement recours aux cabinets de conseil. La Cour des comptes a confirmé les dérives, soulignant que certaines tâches ont été déléguées à des consultants alors qu’elles auraient pu ou dû être prises en charge par des agents publics. L’externalisation, qui est légitimée en raison du manque de compétences ou de ressources au sein de l’État, semble manquer de régulation appropriée. La juridiction financière française appelle donc le gouvernement à prendre des mesures pour remédier à cette situation.

On peut même aller jusqu’à se poser la question de savoir s’il y aurait un conflit d’intérêt entre un cabinet de conseil américain (comme McKinsey) et l’administration française… Et donner lieu, par exemple, à ouvrir la porte à des fonds d’investissement américains en réformant notre système de retraite ou de sécurité sociale ?

CHRYMELIE

Chez Chrymélie nous sommes loin de ces dérives.

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Nous sommes un cabinet de conseil et intervenons auprès de grands comptes ou de PME, selon leurs besoins sur des projets de transformations métier dans le domaine de la Supply Chain et des systèmes d’information. Chrymelie a fait le choix d’une totale indépendance dans notre domaine d’intervention. Nous n’avons aucune association avec des prestataires logistiques ni avec des éditeurs de solutions informatiques. Notre actionnariat est de nature individuelle et est exclusivement localisé en France afin de minimiser toute influence extérieure à laquelle nous pourrions être exposés. De plus, nous demeurons attentifs à réduire les risques de conflits d’intérêts auxquels nous pourrions être confrontés.

Pour résumer et conclure, les cabinets de conseils sont des piliers sur lesquels les entreprises peuvent s’appuyer pour mener à bien des projets, après avoir pris le temps de formaliser le besoin. Sans conflit d’intérêt, le cabinet sera sélectionné pour son expertise et son expérience.

A propos de l'auteur

Bertrand Godde, consultant en Supply Chain Management et Systèmes d’information, ainsi qu’instructeur APICS Associate CPIM, est le fondateur associé du cabinet de conseil CHRYMELIE.