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L’innovation au cœur de la Supply Chain

‘‘ Une démarche collective d’adhésion à l’innovation doit être formalisée à travers des processus d’amélioration continue ’’

Comment innover dans un secteur dans lequel les faibles marges limitent la capacités des entreprises à investir dans leur R&D ?

L’innovation est un vecteur de différenciation sur lequel l’entreprise, quelle que soit sa taille, est obligée de s’impliquer.

Le rapport Gallois, paru en 2012, a mis en lumière la faiblesse de la compétitivité de l’industrie française, celle-ci devant connaître un nouvel élan sous peine d’être largement dépassée dans quelques années.

Le domaine de la Supply Chain et de la logistique n’échappe pas à la règle. Nous remarquons, depuis plusieurs années, que nos métiers deviennent stratégiques et créateurs de valeur. Etre capable d’innover nécessite une réflexion en amont des projets basée sur un environnement qui se mondialise et des échanges qui s’accélèrent.

Afin de rester compétitif, les entreprises doivent répondre constamment à deux problématiques centrales, à savoir l’optimisation de leur chaîne logistique (d’amont en aval) mais aussi repenser leur organisation globale. Les acteurs du domaine doivent trouver, outre ces deux vecteurs de différenciation, des leviers pour provoquer une création de valeurs, celle-ci étant essentielle à l’investissement d’une entreprise dans la recherche et le développement.

Alors sur quoi pouvons-nous agir, quels sont les pôles sur lesquels nous pouvons travailler, afin de garantir ce cercle vertueux de création de richesse, qui sera ré-investi dans la R&D ?

Nous n’en ferons pas la liste exhaustive ici, mais des exemples frappants peuvent être mis en lumière :

– Penser à la mutualisation pour les services transport
– Penser à la différenciation d’un produit fini, gage de création de valeurs en terme de sécurité, ergonomie ou facilité d’utilisation
– Penser à la ré-organisation d’un entrepôt
– Penser à l’automatisation et la mécanisation d’un entrepôt, BOA concept étant le meilleur exemple avec leur convoyeur modulaire intelligent, récompensé par le prix de l’innovation 2013 et par le prix des Rois de la Supply Chain 2014 en compagnie de leur client Oscaro
– Penser au développement durable qui est un critère de plus en plus recherché par les consommateurs, permettant par exemple de réduire les émissions de Co2 dans l’air ou mettre en place une politique de responsabilité sociale.
Par ces quelques exemples, il est évident qu’une innovation ne peut pas être menée seule, nécessite un engagement collectif et un soutien du top management. Une entreprise doit pouvoir mener cette réflexion sur du long terme, anticiper sur ces métiers et positionner cette innovation au centre de son processus de développement, comme lorsque les entreprises ont compris il y a une quinzaine d’années que la Supply Chain n’était plus un simple département annexe d’une entreprise, mais bien l’un des poumons économiques, essentielle à sa survie et sa croissance.

De manière générale, quelles sont les conditions nécessaires à l’innovation logistique ?

Le fait d’innover ne se créée pas du jour au lendemain. Le domaine de la logistique et la Supply Chain n’échappent pas à la règle. Le nerf de la guerre est souvent lié à l’aspect économique. Depuis que l’innovation est devenue, comme le développement durable et à juste titre, un cheval de bataille des grandes multinationales, des aides diverses et variées ont pu voir le jour, sous forme de programmes d’investissement d’avenir, d’aides gouvernemantales, ou autres aides au développement économique. Mais ces investissements sont parfois lourds à digérer et souvent longs à rentabiliser, surtout pour des PME aux moyens plus limités.

Aussi un axe essentiel consiste à définir de manière très précise les enjeux économiques. L’innovation doit passer par cette étape « imagée » du business plan, afin d’être un atout majeur pour l’entreprise, et non un poids qu’elle va devoir traîner pendant quelques années, voire abandonner, car trop lourd à porter et mal anticipée.

Outre cet aspect financier, il faut donc bien penser son projet, se poser les bonnes questions et concrétiser le projet avec rigueur et sérieux. Innover ne signifie pas créer de nouveaux concepts, processus inutiles et plus chronophages que créateurs de valeur. Une des conditions essentielles sera donc de savoir anticiper un besoin, une situation un concept afin de le transformer en avantage compétitif et pouvoir répondre à cette nouvelle problématique, dûe à la transformation d’un marché, d’un secteur.

L’ouverture vers l’extérieur de l’ensemble des acteurs de l’entreprise à travers de la formation par exemple, peut permettre de prendre de la hauteur et déclencher le besoin de changement. Pour innover il est nécessaire d’avoir une vision juste de l’environnement qui nous entoure et de sa réalité économique.

Enfin, comme rappelé précédemment, le soutien de l’ensemble de l’entreprise en particulier du top management est un facteur clé de réussite ou d’échec d’un projet d’innovation. Cette démarche collective d’adhésion à l’innovation ne s’improvise pas et doit être formalisée à travers des processus d’amélioration continue qui permettent de cadrer les projets.

Que peut-on attendre dans les prochaines années en termes d’innovations dans les secteurs transport et logistique ?

Nous connaissons encore une situation économique fragile, l’investissement a du mal à être valorisé. Mais c’est dans ce contexte difficile que la Supply Chain a pris tout son sens pour les entreprises. La Supply Chain colle à un monde qui change, où tout va plus vite et où tout s’internationalise. L’innovation ne sera donc pas un choix pour les entreprises mais une nécessité pour rester compétitives.

Concrètement l’innovation en Supply Chain sera omni présente, car touchera l’ensemble du cycle de vie d’un produit. Elle sera présente dès l’idée du concept de produit (nouvelles attentes des consommateurs qui veulent des produits plus connectés avec un meilleur respect de l’environnement), poursuivra son cheminement sur les techniques de production, sur son emballage et packaging (si il existe) et enfin lors de sa distribution. Il faudra s’attendre sans cesse à repousser les limites de la rentabilité, de la rapidité ou encore de la fiabilité de ces produits, compte tenu des investissements majeurs qui vont être entrepris pour mettre en place cette innovation logistique. Les idées les plus folles pourront être véhiculées çà et là (prenons les exemples récents concernant un géant de la distribution en VAD ), mais il faudra rester sérieux, les investissements seront trop importants pour prendre les choses à la légère.

Néanmoins la vraie question sera pour les PME. Auront-elles les moyens, le temps, l’envie, la possibilité d’accéder aux innovations ? Pourront-elles suivre le rythme imposé par les géants multinationaux ? C’est un véritable challenge et probablement un enjeu national. Mais par des exemples comme le projet BOA Concept – Oscaro, on voit que l’innovation logistique est possible et accessible aux PME.

Dans quelle mesure votre cabinet aide-t-il ses clients dans leurs processus d’innovation ?

Chrymelie intervient chez ses clients sur différentes problématiques, liées à l’optimisation globale des coûts, de la trésorerie, des flux, des délais, mais aussi sur l’organisation globale de la Supply Chain d’une entreprise tout en gardant un œil avisé sur les différents indicateurs et les différents systèmes d’informations présents. Notre leitmotiv est de créer de la valeur chez nos clients et celle-ci passe souvent par de l’innovation, quelle que soit sa forme.

Une intervention de notre part répond toujours à un besoin particulier, mais nous offrons également un autre regard, une prise de hauteur, une ouverture sur l’extérieur à travers les innovations qui ont rencontré un succès chez d’autres clients. Cela passe par notre expérience propre et mais aussi celle de l’ensemble de notre réseau. Ainsi nous traitons les problématiques de nos clients avec l’idée d’anticiper les futurs enjeux, en les préparant aux futures évolutions technologiques et sociétales.

Concrètement nous pouvons aussi aider notre client à mettre en œuvre des processus d’amélioration continue pour cadrer les programmes d’innovation au sein de l’entreprise, ou à former l’ensemble des équipes. A titre d’exemple, nous proposons des formations aux « bonnes pratiques logistiques », via notamment l’accessibilité aux certifications de l’APICS, qui sont de plus en plus répandues en France dans l’automobile (on le savait) mais aussi dans l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire. Les « bonnes pratiques » ne doivent pas être seulement l’apanage des grandes multinationales mais peuvent être déclinées au niveau des PME pour peu qu’on tienne compte de leurs particularités et de leur contexte opérationnel.

Nous avons comme idée que l’innovation doit être simple, et accessible à tout le monde, somme toute du bon sens comme le principe de base de la logistique.

Bio Express :

Didier Guarisco possède une solide expérience dans l’IT en règle générale, validée par une formation d’ingénieur et de management commercial. Après avoir fait ses armes chez différents éditeurs de logiciels ou sociétés de services et avoir répondu à des problématiques complexes SI et RH chez des PME comme des grands comptes, il créa en 2013 en compagnie de son associé Bertrand Godde le cabinet de conseils Chrymelie.

Leur complémentarité (Bertrand Godde ayant une dizaine d’années en consulting et étant certifié Instructeur APICS) permet à Chrymelie d’apporter une offre complète, avec comme leitmotiv la création de valeurs et la personnalisation de l’accompagnement.

Site Internet de Chrymelie : www.chrymelie.fr/