Lorsque j’explique travailler dans un cabinet de conseil ou en prestation de service, bien souvent mon interlocuteur me regarde avec des yeux ronds troublés d’incompréhension ; un ange passe. Cet article s’adresse aussi bien à un(e) inconnu(e) rencontré dans une soirée, qu’à un cadre dirigeant d’entreprise. Il définit ce qu’est un cabinet de conseil, dans quel cadre fait-on appel à ce type de société et comment la choisir. Puis, pour aller plus loin, nous commenterons la polémique actuelle sur l’utilisation des cabinets de conseils par les administrations françaises. cOMMENT CHOISIR SON CABINET DE CONSEIL ? Qu’est ce qu’un cabinet de conseil ? Recrutés par des entreprises privées ou des administrations, les cabinets de conseils soutiennent et renforcent les stratégies de leurs clients pour différentes missions. Ils participent à la construction de projets, font des recommandations voire fournissent à leurs clients des consultants spécialisés. Un cabinet de conseil peut se voir confier des missions telles que l’audit, le diagnostic, la formulation de conseils stratégiques, l’accompagnement du changement, la formation, la gestion de projet, et l’assistance à la Maîtrise d’Ouvrage. Prestation de service La prestation de service peut intervenir sur un audit de 3 jours comme sur une mission longue de 3 ans sur un projet informatique par exemple. La différence avec une boite d’intérim ? L’intérim est utilisé pour un besoin temporaire de personnel pour un remplacement ou un surcroît d’activité. La personne est intégrée dans l’entreprise. L’entreprise qui reçoit l’intérimaire le paye en en fonction du nombre d’heures effectué. Un contrat d’intérim se rapproche du CDD. Le consultant est externe à l’entreprise. Il est choisi pour son expertise. L’entreprise qui reçoit le consultant, paye le prestataire forfaitairement sans tenir compte du temps passé. Le prestataire paye ensuite le consultant. Quand faire appel à un cabinet de conseil ? Le recours à un cabinet de conseil s’effectue généralement quand l’entreprise se retrouve face à un besoin d’expertise dont elle ne dispose pas en interne. Soit le domaine est très spécialisé, soit le besoin est très ponctuel et les expertises internes ne sont pas disponibles. On peut aussi avoir recours à un conseil externe quand les enjeux de politique internes peuvent influencer la décision, ou quand on souhaite disposer d’un vent de fraicheur et de nouvelles idées. Un consultant est quelqu’un de formé, adaptable et rapidement opérationnel. Il est une ressource temporaire que l’on peut sortir des effectifs à la fin du projet. Cette souplesse et cette expertise ont bien sûr un prix. Exemple Une entreprise gère son stock avec des fichiers Excel. L’entreprise se développe, et la gestion du stock se complexifie. Elle se dit que ce serait bien de mettre en place un outil de type système d’information pour remplacer Excel dans le but de fluidifier, fiabiliser et accélérer la gestion du stock. Cette entreprise peut faire appel à un cabinet de conseil qui va auditer les processus actuels et les besoins informatiques. Ce Cabinet va proposer un outil du marché adapté, de type WMS, et participer à sa mise en place (rédaction des spécifications, tests, conduite du changement, mise en production) . Donc le cabinet fournit une expertise sur la partie audit et un accompagnement spécialisé sur la mise en œuvre. Cette démarche d’optimisation des processus répond à un besoin de compétitivité : au 21ème siècle la digitalisation est incontournable et est source de profits. Avant de faire appel à un cabinet de conseil, il est important de poser la problématique à laquelle le conseil devra répondre. Une problématique circonscrite et formalisée avec des mots spécifiques va être efficace et facile à comprendre. Les sujets vagues et nébuleux sont à éviter car la première chose que fera le cabinet de conseil sera de préciser le périmètre d’intervention et ce ne sera pas gratuit.. Enfin, le recours à une expertise nécessite un budget qui peut paraître élevé au regard des salaires qui sont versés aux collaborateurs en interne. Il faudra donc non seulement définir un budget mais aussi expliquer et communiquer sur les raisons du recours à une expertise extérieure. Notamment sur le fait qu’en contre partie de cet investissement, le cabinet peut être une véritable source de profits grâce à des choix stratégiques et/ou des idées innovantes. Comment choisir son cabinet de conseil ? Lorsque le sujet et l’objectif sont clairement identifiés et formalisés, il sera plus facile de choisir le cabinet de conseil qui interviendra. Pour cela, un processus d’achat classique est à mettre en place en se focalisant sur les questions suivantes : Est-ce que le cabinet de conseil a déjà des expériences ou des références chez des clients ayant une problématique proche de la mienne ? Il faudra toutefois nuancer cet aspect en se rappelant que bien souvent chaque client a une problématique et un contexte qui lui sont propre. Le conseil n’est pas un produit sur étagères ! C’est même ce qui fait son principal atout. Est-ce que le cabinet de conseil dispose des ressources lui permettant d’intervenir dans le délai souhaité ? On fera attention à ce que les consultants ne travaillent pas pour 2 clients en même temps. Quelle est l’expérience des consultants et comment sont-ils envoyés en mission ? On fera attention à ce que la mission ne soit pas exclusivement adressée par un jeune diplômé supervisé de loin par un consultant sénior. Comment choisir son cabinet de conseil ? Attention aux conflits d’intérêt En plus des questions essentielles concernant le choix de son cabinet de conseil, celui-ci va avoir accès à des informations stratégiques et essentielles pour l’entreprises. Il faut donc être vigilant sur un certain nombre de points : Si l’on évolue dans un secteur particulièrement exposé à l’intelligence économique ou aux intérêts étrangers, il convient d’examiner la localisation de la direction et de l’actionnariat de l’entreprise de conseil. Est-ce que la direction ou l’actionnariat se trouve en France, et est-ce que les dirigeants pourraient être susceptibles d’être influencés par une entité étrangère ? On pourra s’intéresser également aux conflits d’intérêt potentiels du cabinet de conseil. Est-ce que le cabinet de conseil a comme
4 questions sur la digitalisation de la Supply Chain
questions sur la digitalisation de la Supply Chain Introduction Il y a quelques années, j’ai souhaité passer un diplôme sur le pilotage de la digitalisation de la Supply Chain. « Super, très bonne idée ! » m’a dit mon manager « Monsieur, c’est quoi la digitalisation de la Supply Chain ? » m’ont demandé mes étudiants « Digitaliser la Supply Chain ? Tu veux informatiser les camions ? » se sont étonné mes amis consultants, qui connaissent la digitalisation, mais pas forcément la Supply Chain, et mes amis logisticiens, qui connaissent la Supply Chain, mais pas encore la digitalisation. A l’époque, je n’étais pas sûr de pouvoir répondre correctement à ces questions. Pour des raisons diverses (professionnelles et personnelles), je n’ai pas pu passer le diplôme. Mais les questions posées demeurent, et je me rends compte qu’il est aujourd’hui important d’y répondre, au vu de l’ampleur prise par ce phénomène ces dernières années. En effet, la digitalisation est désormais présente dans toutes les activités économiques -non seulement dans la Supply Chain, mais également dans la finance, le marketing-, et également dans la vie de tous les jours (Administration, social, santé…). Aussi, face aux questions essentielles (actuelles et futures) qu’on pourrait continuer à me poser sur la digitalisation appliquée à la Supply Chain, les lignes qui suivent tenteront d’apporter des éléments de réponse. 1. Qu’est-ce que la digitalisation de la Supply Chain ? Commençons par quelques définitions. [1] Dans le cadre du fonctionnement d’un service, d’une organisation ou d’une entreprise, la digitalisation consiste à utiliser des techniques informatiques pour transformer des opérations, des processus, ou même des métiers, afin d’optimiser leurs performances. Au sein d’une entreprise, la digitalisation d’un métier indiquera donc que tout ou partie des processus de ce métier est gérée à travers des outils digitaux. Prenons par exemple le cas des dossiers clients dans un service. Auparavant, ils étaient imprimés, conservés dans des classeurs, et disponibles uniquement pour un nombre restreint de personnes (généralement les occupants du bureau). Dans le cadre de la digitalisation, ces mêmes dossiers seront numérisés, stockés sur un serveur et mis à la disposition d’un plus grand nombre de personnes. [2] La Supply Chain (ou « chaine d’approvisionnement » en français), quant à elle, désigne l’ensemble des flux qui accompagnent un produit sur l’ensemble de son cycle de vie. Ces flux se décomposent généralement en 3 grandes catégories : les flux d’approvisionnement (des fournisseurs vers l’entreprise), les flux de production (échanges inter-sites au sein de l’entreprise) et les flux de distribution (de l’entreprise vers les clients). Notons qu’un nouveau type de flux a fait son apparition ces dernières années : les flux retour (reverse logistics). La Supply Chain peut également être considérée comme étant l’ensemble des opérations nécessaires à l’acheminement d’un produit depuis le fournisseur jusqu’au client final (transport, stockage, entreposage…). [1] + [2] La digitalisation de la Supply Chain consistera donc à utiliser des solutions informatiques pour mieux réguler les différents flux (marchandises, informations, données financières) entre une entreprise et ses fournisseurs, clients, transporteurs, et autres partenaires. En Supply Chain comme dans toute autre activité, la digitalisation va permettre aux entreprises d’aller plus vite et d’avoir un meilleur traitement de l’information durant l’exécution de leurs opérations. Par exemple, la mise en place d’un portail dédié permet l’envoi des demandes de transport à plusieurs transporteurs, ainsi que le traitement et le classement automatique des réponses reçues. Cela représente un gain de temps considérable, en comparaison avec l’envoi individualisé par courrier électronique, voire par téléphone, à des transporteurs, ainsi que le traitement et le classement manuel des réponses des transporteurs. 2. Comment digitalise-t-on sa Supply Chain ? Le marché des solutions digitales offre une immense variété de choix pour l’activité Supply Chain. Voici un petit tour d’horizon pour les distinguer, en fonction de certains critères : Notoriété : certaines solutions ont déjà fait leurs preuves, et sont durablement installées sur le marché : il s’agit des logiciels spécialisés, des plateformes collaboratives, des bourses de fret et des portails d’accès. D’autres solutions, telles que l’IoT (Internet of Things -objets connectés-), ou la Blockchain, sont nouvellement arrivées sur le marché, et séduisent de plus en plus les acteurs de la Supply Chain. Et il y a enfin les toutes dernières technologies passées dans le monde de l’entreprise, et qui sont appelées à jouer un rôle majeur dans la transformation de la Supply Chain : l’IA, les véhicules autonomes, les jumeaux numériques et les drones. Le potentiel initial de cet outil et son amélioration continue peuvent permettre un gain temps formidable. Tel Charles Xavier, alias Professeur X, ChatGPT est un partenaire hypermnésique pouvant capter des informations à travers le monde. Même si l’outil a encore ses limites, car la justesse des réponses est à vérifier, on peut se demander si une révolution technologique est à l’œuvre. L’avenir nous le dira. Coût : en fonction des spécificités du projet, telles que les avantages recherchés, le périmètre couvert (nombre de sites à déployer), ou la taille du réseau (nombre d’utilisateurs et donc de licences à acheter), le coût de la mise en place d’une solution digitale peut aller de quelques milliers d’Euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. Par exemple : un industriel des emballages va dépenser entre 10000 et 25000€ pour installer une application pour fluidifier la communication avec ses transporteurs, tandis qu’un géant du transport et de la logistique pourra dépenser entre 600 000€ et 1 million € pour équiper ses sites en France et à l’étranger avec une suite WMS (gestion d’entrepôt) +TMS (gestion des flux de transport). Durée d’installation : certaines solutions digitales sont de type « plug and play » (littéralement « brancher et activer »), ce qui signifie qu’elles sont rapides à mettre en place, et utilisables immédiatement, avec un minimum de formation (parfois assurée à distance ou en e-learning). D’autres solutions, plus complexes, vont nécessiter des périodes d’adaptation beaucoup plus longues. Par exemple : une application de Track & Trace (suivi en temps réel) sera opérationnelle quelques semaines après le début du projet, alors que la mise en place d’un ERP chez un industriel peut prendre plusieurs mois, du fait de la multitude de modules à
Les formations de l’ASCM
ASCM Qu’est-ce que l’ASCM ? L’ASCM (anciennement APICS) est une association américaine à but non lucratif de professionnels de la Supply Chain de référence internationale. Avec plus de 45 000 membres dans plus de 100 pays, l’association fournit des formations certifiantes, et des bonnes pratiques pour augmenter la performance de la Supply Chain. Ces formations s’adressent à des professionnels de la Supply Chain aguerris souhaitant valider leurs acquis ou bien monter en compétences. Elles nécessitent quelques années d’expérience pour les plus complètes même s’il existe aussi des formations d’initiation. Le public visé est constitué de directeurs, responsables, consultants ou gestionnaires de la Supply Chain travaillant chez des entreprises industrielles, logisticiens, transporteurs, éditeurs de logiciels ou ESN. Ces formations se soldent par un examen écrit en anglais et sont réputées pour être de difficulté élevée. L’intérêt pour le salarié est d’améliorer ses perspectives de carrière, valider son expertise, d’accéder à de nouvelles opportunités d’emploi ou d’augmenter son salaire. L’intérêt pour les entreprises, à former ses collaborateurs, est de bénéficier d’une meilleure efficacité opérationnelle et d’une gestion plus structurée et plus productive des activités de la chaine d’approvisionnement. Pour les entreprises c’est un gage de compétences. Ces formations sont utiles en cas d’implémentation d’un ERP, d’un CRM ou d’un APS car elle reprennent les bonnes pratiquent industrielles sur lesquelles reposent ces SI. L’ASCM propose actuellement plusieurs types de formations : 3 certifications, 4 certificats (certificates), 1 approbation (endorsement) et 6 fondamentaux (foundations). Sans rentrer dans le détail, voici un tour d’horizon de ces formations professionnelles avec les objectifs, le public et le contenu. Certifications ASCM Les certifications sont des formations de 6 à 10 jours encadrées par un formateur avec du travail personnel à faire en plus. La validité est limitée à 5 ans et, pour conserver la certification, l’ASCM demande une maintenance sous forme de points à gagner. CPIM Certification in Planning and Inventory Management C’est une formation spécialisée sur la gestion de stock et la planification de la production industrielle. Elle donne les bonnes pratiques dans la gestion des opérations et des flux industriels. Elle intègre les activités allant du plan stratégique (PIC, PDP) jusqu’à la fabrication du produit fini en passant par l’amélioration continue. Public concerné : Responsable de production Approvisionneur Planificateur Analyste des opérations Gestionnaire de stock Consultant Supply Chain Contenu : Stratégie Planification industrielle Ordonnancement de la production, Gestion et contrôle des stocks, Mesure de la performance de la production (y compris Lean, établissement et contrôle des coûts) Utilisation d’un ERP (Système de gestion des ressources de l’entreprise) soit en tant que professionnel de l’informatique, soit en tant qu’utilisateur, MRP ou Calcul des Besoins Nets CSCP Certified Supply Chain Professional Cette certification livre une expertise globale de la Supply Chain depuis le fournisseur jusqu’au client final, en termes d’optimisation des flux, de SI et de KPIs. L’objectif est de définir la stratégie Supply en fonction des objectifs de l’entreprise. Public concerné : Dirigeant Responsable logistique Responsable Supply Chain Consultant en gestion de la Supply Chain Responsable IT Supply Chain Contenu : Stratégie Supply Chain Sélection, mise en place, utilisation et maintenance des technologies de la Supply Chain Planification et gestion de la demande Gestion de la relation client et fournisseur Gestion des risques dans la Supply Chain – les identifier, évaluer, y faire face Conduite du changement Amélioration de la Supply Chain et les bonnes pratiques Gestion financière CLTD Certified in Logistics, Transportation and Distribution L’objectif de cette certification est la maitrise des concepts des activités de la distribution. Le CLTD est spécialisé sur la gestion des flux de l’entreposage, du transport et de la logistique. Il développe la capacité à résoudre les problèmes et à prendre des décisions éclairées dans ces domaines. Public : Directeur logistique Directeur d’entrepôt Responsable transport Responsable d’exploitation logistique Consultant en transport ou logistique Contenu : Superviser la planification et l’exécution de la logistique directe et reverse Conception du réseau logistique. Gestion des commandes Gestion du service client Gestion des stocks entrepôt Stratégie et aménagement de l’entrepôt ; Gestion de l’occupation Technologie et traitement de l’information pour l’entrepôt, la distribution et la logistique Etablir le mode de transport le plus adapté pour les matériaux et produits entrants et sortants Sélectionner et négocier avec les transporteurs Analyse des modes de transport Endorsement Une approbation (endorsement en anglais) reconnait les compétences obtenues suite à un programme de formation spécifique. Il s’agit d’une formation de 3 jours ne nécessitant pas de maintenance. SCOR-P Supply Chain Operations Reference Professional Le programme de formation et de certification SCOR-P permet d’apprendre les techniques pour gérer et mesurer la performance d’une Supply Chain globale en utilisant le modèle SCOR (Supply Chain Operation Reference). Le but est de structurer tout type de Supply Chain. La méthode SCOR est un modèle de référence pour l’analyse, l’évaluation et l’optimisation de flux de processus logistiques. Édité en 1996 par le Supply Chain Council, elle est représentée comme l’outil de diagnostic standard pour la gestion de la Supply Chain. Public : Dirigeant Chef de projet Responsables Supply Chain Consultant Contenu : Analyse de l’état des process de son entreprise Comparaison de la performance de l’entreprise avec les objectifs commerciaux Evaluer la performance de la Supply Chain Superviser le programme d’amélioration ou un portefeuille de projets Améliorer la performance globale des opérations. Certificates Un certificat (Certificate en anglais) est d’une formation de 20 heures à faire à distance et à son rythme ou accompagné d’un formateur. Il n’y a pas de maintenance. L’obtention du certificat reconnait la participation au programme d’apprentissage. Ces cours sont faits pour des professionnels de la Supply Chain débutants ou expérimentés souhaitant élargir leurs compétences et leurs connaissances ou bien valider leurs acquis. Planning Ce certificat traite de la planification de la production depuis le plan industriel et commercial jusqu’à la planification de la demande, des stocks, des ressources matérielles ou humaines. Contenu : Planning synchronisé Plan Industriel et commercial (PIC) Plan Directeur de Production (PDP) Calcul des besoins nets (MRP) Logiciel de planification avancé (APS) Planification en logistique et distribution Procurement Ce certificat est spécialisé dans l’approvisionnement avec les stratégies de sourcing,
Résolution de problèmes en entrepôt
Entrepôt logistique Comment résoudre concrètement les problèmes en entrepôt logistique que l’on peut rencontrer ? Voyons une démarche étape par étape, illustrée grâce à un exemple concret, type « sac de nœuds » bien connu du secteur. Il s’agit d’une expérience personnelle que je souhaite partager pour aider et peut être apporter des idées. Tel Sherlock Holmes, nous allons mener l’enquête. Récapitulatif des étapes : Investiguer sur le terrain Analyser les données du SI Chercher les causes profondes Hiérarchiser les causes Trouver les solutions Mettre en place les solutions Suivre les indicateurs L’alerte qui remonte de l’entrepôt Exemple : « Il y a des manquants au picking. » « On perd du temps ! » « Ca plombe la prod !» Nous sommes dans un entrepôt logistique Retail de préparation de commande pour des magasins. La prise se fait au picking avec des chariots double fourche. Le picking peut contenir une palette complète 80×120 ou différents types de meubles plus petits comme des tiroirs, des gravitaires simple et des casiers. Dans la suite, un « Cariste » conduit un chariot élévateur et effectue le réapprovisionnement du picking. Un « préparateur » utilise un chariot double fourche pour faire de la préparation de commande sur palette. Résolution des problemes en entrepot 1 : Investiguer sur le terrain La première étape pour résoudre un problème dans l’entrepôt est d’aller sur le terrain et de recueillir les témoignages des utilisateurs et manageurs. On va chercher des données concrètes sur la problématique, la fréquence, identifier si c’est un irritant qui arrive de temps en temps ou s’il y a une vraie perte de temps ou un risque. Cela permet de donner le niveau d’urgence et de moyens à mettre. Exemple d’échange avec un préparateur : Question : Quel est le problème ? Réponse : Quand j’arrive pour prendre un colis, le picking est vide. Question : Quelle est la fréquence ? Réponse : Une fois ou 2 fois par palette préparée Question : que faites-vous quand ça arrive ? Réponse : Je déclare le manquant à la vocale puis je continue la préparation. Je reviens sur le picking en fin de préparation. Des fois je roule sur 3 à 4 cellules pour récupérer le manquant. 2 : Analyser les données du SI La seconde étape est d’extraire les données du système informatique de gestion d’entrepôt (WMS). Le but est de chercher les preuves du problème et de vérifier la cohérence avec les informations récoltées sur le terrain. Pour cela, il est nécessaire d’identifier un indicateur pertinent et de vérifier sa justesse. En effet on peut faire dire n’importe quoi aux données. Et, sans vérification de cohérence, il est possible de partir dans la mauvaise direction. Une fois que l’on a l’indicateur, il est judicieux de le convertir en « temps perdu » pour voir ce que ça représente en termes de temps ou d’argent. Exemple d’analyse : Pour trouver l’indicateur pertinent, on a cherché comment compter les manquants. Le plus simple est de constater le manquant sur le terrain, de relever l’heure, le picking, l’utilisateur, le numéro de support et regarder dans la base de données comment cela apparait. Une fois qu’on a trouvé l’indicateur, il est intéressant de monter des graphiques pour plus de visibilité. Enfin, trouver un ordre d’idée de temps perdu avec la distance moyenne entre la dernière prise d’une préparation, permet d’adapter les moyens que l’on va mettre en place pour résoudre le problème. Vérification de cohérence : 355 manquants par jour correspond à 1,1 manquants par palette. Avec 17h30 perdues par jour pour retourner chercher les manquants (2,5 ETP), c’est un sujet à prendre en considération. 3 : Chercher les causes profondes En s’appuyant sur l’analyse des données, sur le paramétrage du WMS ou sur l’avis des opérationnels, on va rechercher les causes, identifier le mobile. Le plus simple est de prendre des exemples concrets. Il existe des méthodes connues et reconnues pour nous aider. Le QQOQCP (Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Pourquoi) donne l’occasion de mener une analyse fine et constructive de la situation. Ou encore, la méthode des « 5 pourquoi » permet de remonter aux causes profondes. Faire un brainstorming permet de réfléchir à plusieurs et faire émerger des idées originales et spontanées. Exemple de causes : Après avoir extrait la vingtaine d’emplacements générant le plus de manquants, une analyse de chacun des cas est faite. On décompose, dans le système et les process, ce qui peut expliquer que le produit n’est pas présent au picking quand le préparateur accoste. A l’issue des différentes méthodes présentées ci-dessus, et pas mal d’heures à se casser la tête, voici une liste des causes identifiées. Les caristes n’ont pas le temps de réapprovisionner avant l’arrivée des préparateurs. Au lancement de la préparation, les caristes partent en même temps que les préparateurs. Le nombre de caristes n’est pas adapté à la charge. 2300 réappros sont à faire par jour avec des variations pendant la journée. Le dimensionnement quotidien de 20 caristes à 15 réappros par heure en moyenne donne une capacité de 2100 réappros par jour. Certains caristes remplissent partiellement le picking. Un cariste met un colis alors qu’il peut en déposer 10. Des écarts de stock physique entre le WMS et la réalité sont présents. Dans le système il reste 2 colis, alors que, physiquement, il n’en reste aucun. Cela provient d’erreurs de prises qui peuvent être dues au conditionnement du produit. Le préparateur se trompe entre la prise au colis ou à l’unité. Le paramétrage du seuil de réappro n’est pas adapté. Le minimum picking est paramétré à 0 donc le réappro se déclenche quand le picking est vide. Le préparateur se présente avant que le réapprovisionnement se fasse. Le meuble n’est pas adapté à la consommation courante. Un produit est prélevé 200 fois par jour mais son picking ne peut en contenir que 20 parce que c’est un emplacement de meuble gravitaire. Le picking est réapprovisionné 10 fois dans la journée. Dans cette configuration, le picking est régulièrement vide et le travail du cariste n’est pas optimisé. Lors d’une promotion, la demande d’un produit explose du jour au lendemain. Un produit pris trois fois par semaine en
Chat GPT & Supply Chain
Utiliser ChatGPT dans la Supply Chain ? Chez Chrymélie nous sommes curieux de découvrir les applications pratiques des nouvelles technologies dans la Supply Chain. Dans cet article, nous explorons les utilisations possibles de ChatGPT, un outil rédactionnel utilisant l’intelligence artificielle. Le potentiel initial de cet outil et son amélioration continue peuvent permettre un gain temps formidable. Tel Charles Xavier, alias Professeur X, ChatGPT est un partenaire hypermnésique pouvant capter des informations à travers le monde. Même si l’outil a encore ses limites, car la justesse des réponses est à vérifier, on peut se demander si une révolution technologique est à l’œuvre. L’avenir nous le dira. Chat GPT & Supply Chain Chat GPT c’est quoi ? ChatGPT est un outil rédactionnel puissant utilisant l’intelligence artificielle. Sa particularité est de générer du contenu en fonction de ce qu’on lui demande. Il comprend le langage naturel et produit une réponse adaptée et vraisemblable. Cet outil est développé par Open AI. Il est en constante amélioration grâce à son apprentissage continu. En anglais, « Chat » veut dire « conversation » et GPT est l’acronyme de « Generative Pre-trained Transformer » ou transformeur génératif pré-entrainé. Pour faire simple, un transformeur est un modèle d’apprentissage profond pouvant s’appuyer sur d’énormes ensembles de données. Il permet de modéliser ces données avec un haut niveau d’abstraction. Un modèle pré-entrainé s’appuie sur une solution déjà existante pour résoudre un problème similaire. Au lieu de créer un modèle de toutes pièces, il utilise un modèle déjà pertinent comme point de départ. Répondre aux questions client La réponse aux questions client peut être encore plus accessible avec l’aide de ChatGPT car il déchiffre la demande du client, l’interprète et offre une réponse adéquate. Chat GPT a la capacité d’utiliser et de capitaliser sur les réponses déjà faites au quotidien par des agents d’assistance humains pour améliorer ses propres réponses. Il peut ainsi reconnaitre les problèmes courants liés à la qualité des produits, aux retards d’expédition ou des erreurs de facturation et trouver les mots adaptés en compilant ces apprentissages. De la même façon, il peut répondre aux FAQ, fournir des informations personnalisées sur le produit, ou aider les utilisateurs à naviguer sur le site web ou les applications. Macro Excel Même si l’automatisation des processus se fait de plus en plus via des applications Web, Excel est un outil encore très répandu au quotidien en Supply Chain. ChatGPT peut aider à automatiser les macros Excel en utilisant des techniques de traitement automatique du langage naturel (NLP) pour comprendre les instructions de l’utilisateur et les transformer en code VBA (Visual Basic for Applications). Voici les étapes générales que ChatGPT pourrait suivre pour automatiser une macro Excel : Comprendre les instructions de l’utilisateur : ChatGPT peut être entraîné à comprendre les instructions de l’utilisateur en langage naturel, telles que « sélectionner la plage de cellules B2:D10 et les trier par ordre décroissant ». Transformer les instructions en code VBA : ChatGPT peut utiliser des modèles de langage et des techniques de génération de texte pour transformer les instructions en code VBA, par exemple en générant le code suivant : « Range(« B2:D10 »).Select Selection.Sort Key1:=Range(« D2″), Order1:=xlDescending ». Exécuter le code généré : ChatGPT peut ensuite exécuter le code généré pour effectuer la tâche demandée par l’utilisateur. Il est important de noter que l’automatisation des macros Excel avec ChatGPT nécessite un entraînement préalable pour que le modèle soit capable de comprendre les instructions et de générer un code VBA précis. En outre, la qualité de la macro Excel dépend de la qualité des instructions fournies par l’utilisateur. A part la première phrase, tout ce paragraphe « Macro Excel » est la réponse faite par ChatGPT à la question : comment chatGPT peut-il automatiser les macro Excel ? Pas mal, non ? Il est même capable de donner les limites de son utilisation ! Formation personnalisée ChatGPT peut fournir une formation personnalisée aux collaborateurs en proposant des informations compréhensibles et adaptées à leurs besoins spécifiques. Cela peut être particulièrement utile lorsque les membres de l’entreprise proviennent de divers horizons. Grâce à ChatGPT, les collaborateurs peuvent accéder rapidement aux informations sur les processus de la chaîne d’approvisionnement, la terminologie et les meilleures pratiques. De plus, l’outil peut être personnalisé pour fournir une formation sur des sujets ou des domaines d’intérêt spécifiques, permettant aux employés de se concentrer sur les domaines les plus pertinents pour leur poste. Création de contenu pour sa marque Chat GPT peut aider à créer des contenus personnalisés, adaptés à un public ou un secteur pour valoriser sa marque ou son entreprise. Cet article en est un exemple. Il est possible de lui demander : Des mots-clés sur une thématique et de les inclure dans son article « Quels sont les mots-clés liés à la Supply Chain ? ». Des idées d’article quand on est en mal d’inspiration « Peux-tu me donner des idées d’articles sur la digitalisation de la Supply Chain ». De faire des recherches sur le contenu « As-tu des statistiques sur les entrepôts logistiques français ? ». De résumer un texte et/ou le traduire, on peut lui donner le lien d’un article en anglais et il le résume en français. De faire un plan « Peux-tu me donner un plan pour un article sur la digitalisation des entrepôts ? ». De rédiger un article complet. De faire certainement plein d’autres choses … Attention, cependant, à bien vérifier les données, elles ne sont pas toujours justes. De plus, il est essentiel d’enrichir le contenu avec son style rédactionnel et ses données pour ajouter de la qualité et de la valeur au contenu. Résoudre des problèmes Lorsque les équipes de la Supply Chain sont confrontées à des problèmes complexes ou sont bloquées dans un domaine particulier, ChatGPT peut fournir des solutions rapides en utilisant un système de traitement du langage naturel. En outre, grâce à ChatGPT, les équipes peuvent accéder à une mine d’informations, y compris les meilleures pratiques, des informations sur le secteur et des études de cas, pour mieux comprendre et résoudre les problèmes complexes liés aux processus d’approvisionnement. L’outil d’IA peut également
La Supply Chain expliquée à ma mère
Supply Chain A l’occasion d’un déjeuner familial, j’ai constaté que ma mère ne comprend pas le domaine dans lequel je travaille. Elle n’est sans doute pas la seule. D’où l’idée de cet article de présenter ce qu’est la Supply Chain, à quoi elle sert et en quoi elle est indispensable pour le consommateur. La Supply Chain concerne les entreprises produisant et/ou vendant un produit physique comme des livres, des voitures ou des croquettes. Pour simplifier, elle englobe entre autres activités : le transport de marchandises depuis un fournisseur ou vers un client, L’approvisionnement et la fabrication, le stockage des produits, la préparation de commandes. En anglais, « Supply Chain » veut dire « chaine d’approvisionnement ». Par extension, on utilise ces termes pour désigner toute la gestion des flux logistiques, du producteur jusqu’au consommateur. Par exemple, pour avoir un yaourt dans son frigo, la chaine débute chez l’éleveur, elle se poursuit dans l’usine agroalimentaire de transformation du lait, puis dans un entrepôt de stockage de produit frais et, pour finir, en magasin. Le transport synchronise chacune des étapes. Pour orchestrer le flux physique du yaourt dans le frigo, que faut-il ? Communiquer. La Supply Chain gère tout le flux d’informations entre les différents intervenants (fournisseur, producteur, entrepôt, magasin, etc.) Enfin, le troisième flux est le nerf de la guerre à savoir le flux financier. Supply chain Flux physique La Supply Chain est sollicitée pour mettre à disposition le produit au bon endroit, au bon moment et en quantité suffisante. Par exemple, les cadeaux à Noël, les chocolats à Pâques, les maillots de bain en juin. Le consommateur ne trouve pas son produit ? C’est frustrant pour lui, et représente un manque à gagner pour le magasin. Mais avoir trop de stock ce n’est pas bon non plus. On ne sait pas quoi en faire et ça coûte cher à l’entreprise car c’est du cash non disponible. De plus, le produit mis à disposition ne doit être ni périmé ni endommagé. Flux d’information En parallèle à ces flux physiques, le flux d’informations coordonne les intervenants. Le contenu d’une commande ? Quand doit-elle être livrée ? Le produit est-il en stock ? Ces informations sont à présent gérées par des systèmes informatiques et pas avec du papier et un pigeon. Sur certains sites de vente en ligne, on peut même savoir où est notre colis en temps réel (ou presque). L’informatique permet également d’optimiser les flux physiques et l’information. Par exemple un TMS (Transport Management System) va optimiser les tournées de ramassage, ou bien maximiser le taux de remplissage (voir l’article TMS : Un marché hétérogène et des acteurs variés – CHRYMELIE) L’industrie exploite les données qu’elle a en sa possession pour faire des prévisions de vente et ajuster sa production (voir l’article : L’industrie 4.0, quand la production manufacturière rencontre la science des données et la connectivité – CHRYMELIE) Flux financier Le flux financier remonte la chaine d’approvisionnement : le consommateur paye en magasin, le magasin paye le fabriquant, le fabriquant paye ses fournisseurs. C’est un flux particulier qui huile toute la chaine et met en œuvre des mouvements d’argent en sortie et en entrée. Un maillon de la chaine ne paye plus ? C’est Game Over. Si un fabriquant ne peut plus payer ses transporteurs, il n’est plus approvisionné en matière première et ne peut plus honorer ses commandes. Le fournisseur, de son coté, n’écoule pas sa marchandise. Conclusion Indispensable La Supply Chain fonctionne à flux tendu, avec des stocks, des coûts et des délais réduits. Quand un maillon vient à manquer, à cause d’une pandémie ou d’une guerre, c’est toute la chaine qui est mise à mal. La variation de la demande met aussi fortement en tension toute la chaine. Cela s’est vu par exemple lors du premier confinement avec la pénurie de masques ou, plus largement, les difficultés d’approvisionnements en produits provenant de la Chine en période de COVID. La guerre en Ukraine est un autre aperçu avec la pénurie de matières premières comme le blé, le bois ou les engrais. En dehors de ces crises qui la mettent en évidence, la Supply Chain fonctionne quand même très bien et sait s’adapter. Il est important qu’elle soit optimisée, avec des flux fluides, une communication efficace. Cela permet de réduire les coûts, les délais en garantissant la qualité. Les logisticiens et les transporteurs cherchent même à présent à ce qu’elle soit durable et respectueuse de la planète (Voir l’article : La Supply-Chain Durable, oui mais à quel horizon ? – CHRYMELIE) CHRYMELIE Cet article n’a pas comme but d’être exhaustif. Il part du constat que ma famille et/ou mes amis ne comprennent pas mon travail en tant que professionnelle de la Supply Chain. Chez Chrymélie, les consultants contribuent à des projets pour améliorer et mettre en place une Supply Chain efficace en s’appuyant sur les Systèmes d’Information. Experts de la Supply-Chain, ils ont un rôle de conseil et d’accompagnement des entreprises notamment au travers de formations certifiantes aux standards de la logistique. A propos de l’auteure : Eliane Consola est consultante / cheffe de projet SI Supply Chain au sein du cabinet CHRYMELIE et apporte sa connaissance des systèmes d’information logistique auprès de nos clients. Tel un cocher assertif, elle guide les équipes opérationnelles et informatiques pour mener le projet sur le chemin de la réussite. Retour page articles
Consultant MOA SI Supply Chain (H/F) – Lyon
La Société Cabinet de conseil créé en 2013 par deux associés issus du monde du conseil, Chrymelie a pour vocation d’apporter une réponse claire aux problématiques de nos clients. Nous nous appuyons sur des valeurs essentielles à nos yeux. Notre vision du conseil est avant tout basée sur une relation de confiance entre vous, nous et nos collaborateurs.Nous attachons une attention toute particulière à la qualité de la prestation fournie à notre client pour que l’investissement dans nos services soit toujours source de création de Valeur. Nous évoluons tout en favorisant le développement et l’épanouissement de nos collaborateurs.Nous sommes toujours attentifs aux dernières innovations et à l’évolution des attentes de nos clients.Nous visons l’excellence par la recherche des meilleures pratiques conjuguée à un pragmatisme opérationnel. Le Poste Poste à pourvoir immédiatement. En tant Consultant MOA Supply-Chain dans les Systèmes d’Information vous serez amené à réaliser les missions suivantes : – Piloter des projets de transformation– Accompagner nos clients dans la maîtrise de leur système d’information– Participer à l’ensemble des phases projets depuis la conception jusqu’à la formation des utilisateurs.– Auditer les SI existants– Aider au choix du SI en réalisant des cahiers des charges et en participant à la sélection des fournisseurs. La maîtrise d’un outil SI logistique (ERP, WMS, TMS, APS…) n’est pas obligatoire, mais vous devez déjà justifier d’une expérience significative associant la maîtrise d’un ou plusieurs outils SI et de la connaissance fonctionnelle Supply Chain. Grâce à l’expérience acquise au fil du temps vous serez amené à évoluer vers un poste d’encadrement des consultants moins expérimentés.Nous attendons également un investissement dans le développement du cabinet de conseil dont vous deviendrez un élément essentiel. Votre profil De formation Bac+5 minimum, vous disposez d’une expérience d’au moins trois / quatre ans dans le domaine des Systèmes d’information orientés Logistique / Supply Chain. La Connaissance de notre métier est essentielle. Vous êtes mobile en France voire à l’International. Vous avez l’esprit d’entreprise et le sens du service, vous êtes prêt à vous investir dans des challenges motivants.Vous avez le sens du contact, êtes organisé et autonome.Vous êtes curieux et passionné par le monde de la Supply Chain avec l’envie permanente d’apprendre de nouvelles choses. Avantages Pour nous le développement du cabinet de conseil passe par le développement de chacun de ses collaborateurs. Lieu Lyon Postuler Retour
La nouvelle version du référentiel MMOG – V6 est maintenant disponible !
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore le MMOG est un référentiel permettant de s’évaluer sur l’ensemble des processus de la Supply Chain. Il fait des parties des exigences de l’industrie automobile et est demandé par les constructeurs pour leur fournisseur La nouvelle version intègre l’évolution de certains critères et met l’accent sur les enjeux actuels : La nouvelle version est le résultat du travail des équipes européennes et américaines, et en particulier de notre partenaire GALIA avec qui nous assurons des formations et des audits MMOG. Pour toute question sur la nouvelle version, n’hésitez pas à nous contacter !
PME : Le monde du Conseil est à vous !
Il paraît presque évident de dire qu’on ne peut pas comparer une PME à une grande entreprise. Pourtant, peu de cabinets de conseil savent adapter leurs discours et leurs interventions au contexte si particulier des petites et moyennes…
Supply Chain, un secteur critique particulièrement visé par des menaces Cyber
Cyber sécurité Comment se protéger efficacement contre les cyberattaques : conseils de l’ANSSI Les trente dernières années ont vu se développer les outils informatiques et les systèmes d’information de façon exponentielle et cet état évolue à chaque instant au point qu’aujourd’hui, une grande majorité des entreprises dispose d’outils informatique, généralement connectés à internet qui leurs permettent l’accélération des échanges, le stockage d’informations, l’accès à des biens et services partout dans le monde. Néanmoins, l’augmentation de l’utilisation des systèmes d’information et des outils connectés, augmente par la même occasion les possibilités d’attaques malveillantes de ces systèmes. Les systèmes en question représentent l’ensemble des supports (sites internet, serveurs, clés USB, bases de données, …), moyens techniques (réseaux informatiques, téléphoniques, satellitaires, …) utilisés pour l’échange de données, et le contenu qui y transite (données personnelles, financières, messagerie, …). (Arpagian 2010) C’est l’intrusion mal intentionnée de ces supports, moyens techniques ou contenu qui définit ce qu’est une cyberattaque. L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) définit 4 catégories de menaces qui sont : (Français s.d.) Catégorie de menaces Cybercriminalité Exemple Usurpation d’identité pour obtenir, altérer, ou crypter des données et en faire un usage criminel Espionnage Exemple Recherche de renseignements (industriels, logistiques, …) afin de les exploiter ou de les commercialiser. Atteinte à l’image Exemple En rendant un service attendu inutilisable ou en altérant le contenu de pages web Sabotage Exemple Rendre inopérant tout ou partie d’un Système d’Information Mécanismes de propagation (liste non exhaustive) Il faut les distinguer des « mécanismes de propagation » ou techniques d’attaque mises en œuvre dont : Logiciel malveillants Exemple Logiciels espions utilisés pour voler les informations d’identification des employés, contamination en cascade des utilisateurs … Ingénierie sociale Exemple Phishing, fausses applications, usurpation d’identité, … Exploiter une faille de configuration ou de logiciel Exemple Injection de code SQL, saturation de la mémoire, … Attaque physique Exemple Modification physique du matériel, intrusion physique, … Force brute Exemple Deviner un mot de passe SSH, deviner une connexion web Open Source Exemple Recherche en ligne d’information d’identification, clés API, Noms d’utilisateurs Les attaques cyber impliquant la Supply Chain sont un problème de sécurité depuis de nombreuses années, mais la communauté semble avoir été confrontée à un plus grand nombre d’attaques au cours des 5 dernières années, et qui s’organisent toujours mieux au fil du temps. Parmi les attaques qui ont marqué les esprits, on note : « Wannacry » (mai 2017), logiciel malveillant de type « rançongiciel » autorépliquant ayant touché plus de 300 000 ordinateurs dans plus de 150 pays dont, plus particulièrement, l’Inde, les Etats Unis et la Russie en exploitant une faille de sécurité sur les OS Windows antérieur à Windows 10. Parmi les entreprises visées, Renault a dû mettre à l’arrêt plusieurs site industriels pour ralentir la propagation du virus dont au moins 4 sites en France pendant 2 à 4 jours. L’attaque s’est par ailleurs étendue à Nissan, membre de l’alliance en impactant à minima l’un de ses sites de production (Béziat 2017). « NotPetya » (juin 2017), logiciel malveillant de type « Wiper » (qui détruit les données) bien qu’apparaissant à l’origine comme un rançongiciel. Les cybercriminels se sont servi des principes de la Supply-Chain pour se déployer et avoir un impact significatif en termes de temps d’arrêt des systèmes, de pertes monétaires et de dommages à la réputation. Effets des attaques Parmi les effets de cette attaque, l’exemple le plus parlant d’un point de vue Supply Chain est celui de l’entreprise de transport et logistique Maersk. En effet, en tant qu’entreprise logistique, Maersk dépend de nombreux partenaires mondiaux pour maintenir ses opérations et ces partenaires dépendent eux même de Maersk pour assurer le fonctionnement efficace de leur chaîne d’approvisionnement. Lors de la cyberattaque, Maersk qui traite 1 container sur 7 expédié dans le monde a suspendu les expéditions et a limité ou arrêté ses opérations dans trois des plus grands ports du monde. Bien que la compagnie maritime ait réagi rapidement à l’attaque, elle a subi des pertes financières substantielles estimées à 300 millions d’Euros et généré pour ses clients des retards de livraison importants. Plus récemment une campagne d’espionnage numérique ayant probablement débuté en mars 2020 et qui n’a été identifiée qu’en décembre 2020 (FranceInfo 2020) a été possible par le biais d’une mise à jour compromise de l’un des logiciels de gestion et supervision des réseaux informatiques de l’entreprise Solarwinds. Près de 18 000 clients ont été touchés et parmi eux Microsoft, ou certains ministères français. La cible finale de cette attaque n’est pas identifiée, mais si celle-ci devait par exemple être Microsoft, les Cybercriminels ont, pour l’atteindre, utilisé une faille identifiée chez un de ses fournisseurs. L’importance de la Supply-Chain est attribuée au fait que les attaques réussies touchent un ensemble de clients qui font appel au fournisseur concerné. Par conséquent, les effets en cascade d’une seule attaque peuvent être répercutés sur l’ensemble des clients et fournisseurs, quel que soit leur rang dans la chaîne tant au point de vue risque cyber, qu’au point de vue activité de l’entreprise. En mai 2021, une attaque visant un oléoduc de l’entreprise Colonial Pipeline (près de 45% des carburants consommés sur la côte est des Etats-Unis), a entraîné une pénurie de carburant dans 30 % des stations-service autour des grandes villes, la modification du plan de transport aérien de vols long courrier et a poussé les autorités à prendre des mesures d’urgence pour faciliter l’approvisionnement et éviter la panique (France24 2021). Face aux menaces Les états mettent en place un certain nombre de mesures Préventives : Aux Etats Unis où une certification CMMC (Cybersecurity Maturity Model Certification) définit un niveau minimum de protection à avoir pour pouvoir être fournisseur (et ce, quel que soit le rang) du Département de la Défense. En France, l’ANSSI propose un MOOC (Massive Open Online Course) traitant de cybersécurité et qui permet de comprendre quels sont les risques et menaces liés au numérique (cybercriminalité, atteinte à l’image, espionnage, sabotage…) et quelles sont les bonnes pratiques à adopter (comment choisir correctement son mot de passe,